Risques professionnels et préconisations en matière de prévention
Exposition aux risques
Le métier d’auxiliaire de puériculture demande des efforts physiques constants, entre le port des enfants, le déplacement de charges lourdes telles que les chariots et les berceaux, la station en position debout, le risque de chute avec des sols glissants, mais aussi du fait d’exercer dans un environnement adapté à la taille d’un enfant.
Tous ces facteurs de risques physiques peuvent engendrer des pathologies comme des troubles musculo squelettiques, des lombalgies, des troubles circulatoires ou des accidents du travail avec encore des blessures telles que des plaies, des entorses voire des fractures en cas de chute.
La manutention manuelle représente 60 % des accidents du travail et les chutes (plein pied ou hauteur), près de 40%. (source INRS)
Les auxiliaires de puériculture sont également fortement exposées aux risques psychosociaux,?liés aux contraintes organisationnelles de la profession, aux nuisances sonores- facteurs de stress - ou encore aux difficultés relationnelles avec les parents…
Enfin, les risques sanitaires sont loin d’être négligeables : contraction de maladies infantiles, transmission des agents infectieux au cours des soins, des activités de nettoyage, de la gestion des déchets médicaux…
De fait, de nombreux facteurs de risques sont à prendre en considération par des mesures de prévention adaptées afin de limiter le nombre d’accidents du travail et/ou de maladies professionnelles.
Préconisations
L’INRS, dans une rubrique consacrée aux métiers de la petite enfance, recense les principales mesures de prévention :
- Ranger tout ce qui peut être à l’origine d’une chute comme les jouets, tapis…
- Essuyer le sol en cas d’éclaboussures (eau, boisson, repas…)
- Ne pas porter l’enfant pour encourager son développement et préserver le dos du personnel
- Investir dans des équipements favorisant l’autonomie de l’enfant (marchepied pour accéder à l’évier, au lit, au plan de change, rehausseur ou chaise haute pour les repas…)
- Prévenir le risque infectieux avec des règles d’hygiène élémentaires pour les mains, les locaux et le linge souillé (vomissures, selles…)
- Prévenir le risque chimique pour le personnel et les enfants en privilégiant par exemple des produits d’entretien naturels et en les tenants à l’écart des enfants
« Pour les structures, la mise en œuvre des mesures de prévention relève de la responsabilité de l’employeur, en concertation avec l’ensemble des travailleurs de l’établissement. Ces mesures seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été intégrées dès la conception ou la rénovation des locaux (notamment pour réduire le bruit), ou lors de l’acquisition de nouveaux équipements.»
Extrait Métiers de la petite enfance-Prévenir les risques à domicile comme en établissement-INRS
Des mesures préventives peuvent donc être prises dans divers domaines :
- Organisation et des aménagements ergonomiques et acoustiques des équipements et des espaces de travail,
- Respect des règles d’hygiène, avec des équipements de protection individuelle adaptés et la vaccination,
- Nécessaires informations et formations auprès du personnel sur les risques spécifiques du métier et notamment sur les gestes et postures ainsi que sur la gestion des tensions émotionnelles face à l’agressivité des parents.
A titre d'exemple, le Centre de gestion de la Creuse a mené une démarche de prévention des risques dans les métiers de la petite enfance au sein de son département, avec le soutien du FNP de la CNRACL. Dans ce cadre, il a réalisé un guide sous forme vidéo sur la prévention des métiers de la petite enfance, à destination des agents, des collectivités, du CHSCT et des conseillers de prévention.
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Mis à jour le 01/02/2021
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