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La recrudescence des scandales alimentaires



En 2022, la médiatisation des contaminations de produits par des bactéries dangereuses pour la santé, chez Ferrero, Buitoni et Lactalis ont marqué l’opinion publique et provoqué l’inquiétude des consommateurs. Dès lors, faut-il être méfiant ou simplement vigilant vis-à-vis des produits alimentaires que nous consommons au quotidien ?

 

Alertes et rappels en masse

Simples alertes ou vrais scandales médiatisés, la sécurité sanitaire des aliments semble régulièrement mise en cause depuis quelques années. Si le risque d’intoxication directe est en net recul depuis un siècle, celui de l’exposition à certains additifs et polluants, suscite de nombreuses questions. Pour s’en rendre compte et mesurer l’ampleur du problème, il suffit de consulter le site gouvernemental « Rappel Conso » qui recense les produits contaminés. En novembre 2024, ce sont ainsi plus de 55 rappels qui ont été notifiés pour différents problèmes : présence de listeria dans du fromage, de traces de métaux lourds dans du riz ou de salmonelles dans des chipolatas.

En parallèle des bactéries qui contaminent les aliments, on note également l’apparition de nouveaux risques dans les additifs, à savoir des produits chimiques (bisphénol, PCB, dioxyde de carbone…) que l'on retrouve dans les produits industriels et notamment les plats préparés. Ces additifs sont certes autorisés à très faible dose, mais c'est l'effet cocktail qui inquiète par rapport à l’augmentation de maladies (notamment cancers), qui semblent leur être directement liées.
 

Des risques pour la santé

Chaque année, selon Santé Publique France, entre 10 000 à 16 000 personnes sont touchées par une infection alimentaire collective en France, que ce soit en milieu familial, en restauration commerciale ou collective. Des maladies souvent causées par la consommation d’aliments contaminés par des bactéries pathogènes (salmonelles, staphylocoques dorés…). Ainsi, près de 40% des intoxications alimentaires à la salmonelle proviennent de la consommation d’oeufs ou de produits à base d’oeufs. Celles liées au staphylocoque doré seraient majoritairement associées à la consommation de plats composés ou cuisinés. Enfin, la consommation de coquillages/crustacées est présente dans 39% des intoxications virales confirmées ou suspectées. Un vrai risque sanitaire pour la population.
 

Comment éviter les intoxications alimentaires ?

Quelques gestes simples à appliquer sont recommandés pour limiter tout risque de contamination. Avant et pendant la préparation des repas, il s’agit de bien se laver les mains à l'eau et au savon. À chaque type d’aliment sa planche à découper : une pour la viande et le poisson crus, une autre pour les produits cuits et les légumes propres. De la même façon, une fois les aliments cuits, ne pas réutiliser les plats et ustensiles utilisés pour les transporter crus. Pour les jeunes enfants, et les personnes immunodéprimées ou fragiles, afin d’éviter les agents pathogènes, il est recommandé de cuire à coeur la viande hachée et éviter de consommer de la viande ou du poisson cru (en tartare ou carpaccio) ainsi que des produits laitiers au lait cru.
Enfin, veillez à ne pas conserver au-delà de 3 jours les produits traiteurs, plats cuisinés, pâtisseries à base de crème, ou aliments « très périssables » non préemballés, sur lesquels ne figure pas de date limite de consommation.

Pour aller plus loin, consultez le site gouvernemental d’alertes et de rappel des produits dangereux

 

Rédactrice : S. Royer

Mis à jour le 16/12/2024

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