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La « syntropie » nouvel eldorado du jardinier ?

La syntropie appliquée à un cadre domestique, vise à produire de façon respectueuse et en abondance pour tendre vers l’auto-consommation.

 

Une méthode émergente en France

À l’origine de l’agriculture syntropique, Ernst Götsch, un chercheur suisse qui, en 1984, part au Brésil, pour reprendre une exploitation dont les sols sont improductifs. Durant 30 ans il expérimente des techniques s’inspirant des principes de fonctionnement de la nature et notamment des forêts. Suite aux résultats probants obtenus, sa méthode se répand au Brésil tout d’abord puis dans de nombreux pays, dont la France, depuis quelques années. L’agriculture syntropique recommande l’implantation d’une grande diversité d’espèces permettant de créer des synergies afin d’obtenir une production abondante sans recours aux fertilisants ou intrants chimiques ou irrigation.

Le système s’organise autour de strates : strate basse : herbacées ; moyenne : arbustes et buissons ; haute : canopée et émergente, afin d’optimiser l’utilisation des surfaces, aussi bien horizontalement que verticalement.

 

Syntropie ou permaculture ?

Les deux approches visent à créer des systèmes de production autosuffisants et respectueux de l’environnement. L’agriculture syntropique partage plusieurs principes avec la permaculture, notamment la biodiversité, la durabilité, un sol jamais à nu et le respect des cycles naturels. La permaculture est plus large et englobe des aspects tels que la gestion de l’eau, le développement de communautés durables et les écosystèmes naturels. La syntropie peut être exercée au sein de la permaculture en tant que technique de culture. La méthode nécessite cependant une connaissance fine des espèces à implanter en termes de biologie, dynamique de croissance, besoins en lumière (…) afin d’optimiser la production et la productivité.

 

La syntropie en pratique

Dans son potager, un jardinier peut planter des vignes et des tournesols (strate haute) avec des rangées de lavande et de romarin (strate arbustive), entrecoupées de légumes comme des tomates ou des salades, en alternance avec des engrais verts (strate herbacée). Si le jardin est assez grand, des oliviers et des amandiers (canopée) peuvent être plantés. Ce combo gagnant permet un écosystème équilibré où chaque plante contribue à la santé des autres, tout en optimisant l’utilisation de l’espace.

 

Rédactrice : S. Royer

À SAVOIR

Des jardiniers français ayant expérimenté la syntropie témoignent de ses avantages. Ils observent une augmentation de la biodiversité, une meilleure santé des plantes et une réduction des besoins en eau. De bon augure pour la nécessaire préservation de l’environnement !

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