Même si l’on en parle moins que chez les actifs, la dépression touche aussi les personnes âgées et ne doit pas être prise à la légère. Comment agir pour l’éviter et si elle est présente, la prendre en charge ?
La retraite peut s’avérer être une cause de dépression. Si un grand nombre de personnes attendent avec impatience cette nouvelle phase de la vie, d’autres l’appréhendent. On peut comprendre qu’une personne qui s’accomplit dans son travail, qui arrête toute activité du jour au lendemain et se retrouve à la maison, sans enfants partis loin du nid et sans but précis au lever le matin, trouve la transition compliquée… Changer de rythme, d’activité, d’objectifs, de relations sociales peut perturber et amener un changement d’état d’esprit. Le cadre imposé par une activité professionnelle (horaires, missions, responsabilité, etc.) impacte fortement certaines personnes, qui, une fois à la retraite ressentent un effet de manque pouvant se transformer en une tendance à la dépression.
Autre raison menant à la dépression, corrélée ou non à la première, le vieillissement. Être senior, c’est accepter que le corps soit moins « performant », plus lent, moins réceptif. Que les choses que l’on faisait avant sans souci, soient parfois plus compliquées… Voir son entourage vieillir et/ou disparaître peut perturber une personne âgée, qui en plus d’une fragilité physique développe souvent une fragilité émotionnelle affectant son état d’esprit et peut créer un terrain dépressif.
En termes médicaux, la dépression se caractérise par « un ensemble de symptômes, plus ou moins sévères, qui sont présents presque chaque jour, durant au moins deux semaines, sont source de détresse et ont un retentissement personnel social et familial ».
On parle alors d'épisode dépressif caractérisé et non de simple déprime ou réaction dépressive passagère. Le site de l’assurance maladie va plus loin et édite une liste de symptômes estimant que si une personne en présente au moins 5, elle traverse un épisode dépressif :
Rappelons-le, il n’y a pas de honte à être ou se sentir en dépression. En parler est déjà une première étape vers la guérison. Pour cela, on peut évoquer le sujet à son médecin traitant qui nous orientera et prescrira une prise en charge psychologique et/ou un suivi médicamenteux en cas de nécessité.
Les personnes âgées peuvent décider de mettre toutes les chances de leur côté afin d’éviter de rentrer dans une spirale dépressive. Comment ? Tout d’abord grâce à une bonne hygiène de vie qu’il s’agisse d’une alimentation équilibrée, d’une consommation d’alcool modérée, la pratique d’une activité physique ou encore un bon sommeil. Il s’agit ensuite de veiller à sa santé, corriger les problèmes auditifs et/ou visuels par exemple qui peuvent altérer le quotidien et entraîner une perte d’autonomie voire un repli sur soi. Enfin, éviter l’isolement, profiter du temps disponible pour pratiquer des activités (dans un club, une association), se rendre à des événements, expositions, faire des sorties, des visites que l’on n’a pas eu le temps de faire avant, contribue à maintenir une qualité de vie qui peut éviter la dépression.
À SAVOIR - Un site gouvernemental utile, dédié aux seniors : pour-les-personnes-agees.gouv.fr
Rédactrice : S. Royer
Mis à jour le 05/02/2025
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