En France, afin de soulager les services d’urgence des hôpitaux souvent saturés, sont apparues de nouvelles structures : les Centres médicaux de soins immédiats (CMSI). Accessibles sans rendez-vous, ils accueillent les « petites urgences » et se positionnent à mi-chemin entre le cabinet d'un généraliste et les urgences de l'hôpital. Présentation.
Le concept
Les centres médicaux de soins immédiats, ou CMSI, ont été inventés en 2012 par Loïc LIBOT, médecin urgentiste, et un associé Boris HIRTZIG, co-fondateurs de CMSI France. Leur volonté était « d’optimiser le service de soins en replaçant le patient au coeur du système, accueilli et pris en charge dans un environnement apaisé et personnalisé ». Le premier centre a ouvert ses portes à Nancy et d’autres CMSI ont essaimé depuis dans toute la France.
Deux ambitions complémentaires ont également guidé la démarche des fondateurs : offrir des conditions de travail adaptées aux urgentistes, épuisés par les cadences en établissements hospitaliers, et maîtriser les dépenses publiques d’accès au soin. Selon ses fondateurs, chaque patient qui consulte un CMSI en lieu et place des urgences réduit en moyenne de 100 € sa dépense de soins.
Le bon soin, au bon endroit
Les CMSI sont un relais entre la médecine de ville et les urgences hospitalières. Ils prennent en charge toutes les urgences non vitales : brûlures, infections, allergies, malaises, douleurs abdominales, plaies, entre autres. Le centre fonctionne grâce aux médecins et infirmiers urgentistes présents qui reçoivent sans rendez-vous, l’un des gros avantages du concept. Car si certains soins ne peuvent attendre, ils ne nécessitent pas forcément une admission aux urgences. Dans ces cas-là, consulter un CMSI est la meilleure alternative.
À SAVOIR - Le site Cmsifrance propose un moteur de recherche permettant de localiser le CMSI le plus proche de son domicile.
Le fonctionnement
Afin d’optimiser leur fonctionnement, les CMSI proposent un système de pré-admission en ligne. Un gain de temps à la fois pour les équipes médicales et pour le patient qui est ensuite accueilli au centre sans rendez-vous, afin de recevoir les soins nécessaires à sa pathologie, et ce, la plupart du temps, en moins d’une heure.
En résumé, le centre soigne les « petites urgences » avec peu d’attente, le tout dans des tarifs encadrés ; l’ensemble des médecins pratiquent des tarifs du secteur 1 et tous les soins sont remboursés. Et si la pathologie ne peut être prise en charge dans sa totalité par le CMSI, le patient est orienté vers la structure adaptée.
Rédactrice : S. Royer